jeudi 26 octobre 2006

Cete phraze conporte dix faute d’orthografe.

Le premier qui les trouve toutes, je lui fais un enfant.

samedi 7 octobre 2006

Besançon,un festival, de la musique, de la rue et boum !

Besançon, début octobre.
Première edition du Festival des Musiques de Rues.

Au début ça fait peur, on se dit que les harmonies municipales vont envahir nos rues bisontines accompagnées de majorettes aux jupes et idées courtes. On en regrette les fabuleux InsTempsFestifs On se laisse d'abord tenter par Le Pendule, spectacle bruitiste et mécanique, là, on se dit que ça peut être bien sauf qu'on est en salle et de rue il n'y en a point ( passons là dessus, c'est un problème esthétique nous rassure la dir com d'un spectacle programmé...!), par contre, il y a des enfants et ça, c'est insupportable, je ne pose qu'une seule question : comment entendre le bruit d'un soufflet qui se dégonfle quand un enfant crie : ça c'est ma maman à moi ! Une fois l'info passée, il aurait peut-être pu s'abstenir de le répéter quatre fois...
Et puis, on continue la soirée et l'errance dans une friche industrielle( festival de rue recherche rue désespérement) à l'écoute de la Symphonie Mécanique orchestrée par François Delarozière, maitre ès machine de la compagnie Royal Deluxe (dont nous avons tous apprécié la drôlatique reprise de Roman Photo par Gran Reynata à Aurillac en 2005) et Mino Malan, compositeur de la dite symphonie. Et là, c'est le drame: on adore. On se croit dans la visite d'un atelier de musiciens- savants-fou, et nous voilà embarquer dans un concert déambulatoire imprévu, où, entre deux pistons, surgit un musicien du Conservatoire bisontin . L'émotion mécanique, déluge d'inventivité, de rouages et de feu... Un final qui coupe les jambes...Sur le cul, l'intello prétentieux qui pleurerait de voir cette violoniste en duo avec les engrenages. Une heure pour s'en remettre... Et une nuit mélancolo.. (Et un site ici avec des photos et vidéos de cette symphonie mécanique.)

Lendemain.
Mardi Gras Brass Band, plus de mille personnes à vue de nez et toujours les mêmes jetons à échanger contre la bière. Tiens, à propos, allons boire un verre à l'after dans cette usine désafectée sur le même site que la Symphonie Mécanique. Par chance, l'entrepôt est encore ouvert, quelques spectateurs, en attendantla foule au bar, suivent les délires mécanico-musicaux de Lamachine accompagné, pour un boeuf, par un orchestre gnawa. Bonne ambiance, on sent qu'on est resté ouvert pour faire plaisir au public (le spectacle est sur résa, mais là tout le monde peut en profiter), le Grouvagaz (genre de cornemuse géante fonctionant au gaz enflammé) tourne à plein régime... Magnifique ! Ressortons boire un verre, oui laissons nos vélos accrochés à cette barrière devant l'entrée de l'entrepôt. Et dans ce chapiteau où l'on passe des "mp3 de rues" retentit un immense boum à s'en faire trembler le pancréas. Sotir en courant, regarder l'entrepôt de la Symphonie, de la fumée, des gens (toujours eux) qui sortent appeurés, les vitres éventrés et les vélos esseulés. Le Grouvagaz a tremblé plus fort que prévu. Pompiers, police (précédée par le journaliste de l'Est Républicain chargé de la culture), un musicien gnawa hospitalisé (oreille touchée, rien de méchant à priori, attendons d'en savoir plus...) mais tout le monde semble calme, "plus de peur que de mal" dirait la sagesse populaire si elle était là.

Moi, ce qui me fait peur, c'est que l' UMP, en vienne à monter cette histoire en épingle pour attaquer, plus encore, la culture.


PS : J'avais envie d'envoyer un message de soutien à Lamachine, quand je suis passé devant l'équipe, escorté par quatre pompiers pour aller décrocher mon vélo sous les fenêtres qui tombaient. Quand le PasD'Bol devient de la Loose, on en chie...

PPS : Fin de l'histoire, le lendemain sur France Bleu : "Non, non, on a juste réglé le truc un peu fort, on nettoie cet après-midi et ce soir on joue". Et ils ont joué, et on y est retourné...